Ce sont plus de soixante mesures qui avaient été annoncées pour, d'une manière globale, mieux informer et sensibiliser le grand public aux déperditions énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique.
L'objectif était de permettre à la France de respecter ses engagements du Protocole de Kyoto et au-delà, de diviser par 4 les émissions nationales de gaz à effet de serre d'ici 2050.
1 an après, la date d'anniversaire n'a pas provoqué beaucoup de bruit. Pour le RAC-F (Réseau Action Climat), l'état d'avancement général du Plan Climat est relativement faible pour un outil qui se voulait à l'origine « opérationnel et pragmatique ».
Notons tout de même des mesures qui se sont très bien concrétisées comme les augmentations de crédits d'impôt, portés à 40% pour les équipements générateurs d'énergie renouvelable et 25% pour les matériaux d'isolation et le développement de la filière Biocarburant.
Exceptés les crédits d'impôts sur les matériaux isolants et les équipements utilisant les énergies renouvelables, il n'y a pas d'avancées significatives à relever depuis un an. Difficile donc pour le gouvernement de communiquer quand on a si peu à se mettre sous la dent, analyse Olivier Louchard, coordinateur du Réseau.
Parmi ces mesures, figurait le bonus / malus à l'achat de véhicules automobiles particuliers plus ou moins polluants mais aucune date d'étude ou modalité d'application précise n'y avait été évoquée si ce n'est sa soumission au Parlement à la rentrée. En France, les constructeurs automobiles s'étaient montrés opposés à cette mesure, précisant qu'elle risquait, outre un report des achats néfastes à l'économie, de précipiter l'acquisition de véhicules 4x4 avant la date de mise en application initialement prévue dès Janvier 2005. Outre-rhin, le chancelier et les constructeurs allemands s'étaient totalement opposés à cette mesure qui pénaliserait les véhicules haut de gamme dont ils ont la spécialité.
Finalement 1 an après, selon le RAC-F, la mesure bonus malus ne verra pas le jour en France car jugée inopportune par le gouvernement.
Les associations membres du réseau ont tenu aussi à rappeler qu'il était urgent d'agir afin que la France puisse respecter ses engagements internationaux et montrer l'exemple à un moment clé de la négociation internationale sur le régime multilatéral post-2012.
Parallèlement, Laetitia de Marez, chargée de campagne climat pour Greenpeace, a fait part de son inquiétude particulièrement sur deux secteurs dont les émissions de gaz à effet de serre explosent à savoir, les transports et le résidentiel-tertiaire, qui sont de surcroît les parents pauvres de la politique énergétique et climatique français.
Même si la date d'anniversaire du plan climat n'a pas fait beaucoup parler d'elle, Nelly Olin avait annoncé en s'adressant pour la première fois à la presse début juin, qu'à la fin octobre, un grand « rendez-vous du climat » devait être organisé au niveau national par le ministère pour faire le point de l'avancée des actions du Plan Climat avec l'ensemble des acteurs du bâtiment économe, des transports propres, de l'industrie et de l'énergie. Il aura finalement lieu mi-novembre.